Europe : l'adhésion de la Turquie relancée

Publié le par L. Vittoz

L'Union Européenne présidée par la France, accélère l'entrée de la Turquie dans l'Europe

Dans l'effervescence des jours précédant Noël, la Turquie continue discrètement de tisser sa toile sur le vieux continent avec la participation complice et assidue des dirigeants européens.
Ainsi, deux chapitres supplémentaires des négociations d'adhésion ont été ouverts vendredi 19 décembre : la liberté de circulation des capitaux, et les sociétés d'information.
Le tout recouvert par le silence des gouvernements et le mutisme des médias.
Le nombre des volets de négociation préalables à l'entrée de la Turquie dans l'Europe de l'Union est ainsi porté à 10 (35 étant nécessaires pour l'obtention assurée de la clef d'entrée).
La présidence française de l'Union a donc été propice au développement du processus d'entrée de la Turquie au sein de l'Union.

Mais le gouvernement turc escompte une accélération dudit processus.
Les 6 prochains mois à venir, il souhaite d'ores et déjà l'ouverture de 3 chapitres supplémentaires : l'énergie, l'éducation et la culture, et les taxations.

Les mensonges de campagne de Nicolas Sarkozy

Au cours de la campagne présidentielle, Nicolas Sarkozy déclarait : "La Turquie, qui n'est pas un pays européen, n'a pas sa place à l'intérieur de l'Union Européenne".

A propos des négociations entre l'Union Européenne et la Turquie, il soutenait  : « Je demande la suspension de toutes les négociations avec la Turquie pour une raison très simple : La Turquie n'applique pas le protocole d'Ankara, la Turquie n'accepte pas que des avions venant de Chypre se posent sur ses aéroports, ou que des bateaux venant de chypre rentrent dans ses ports, Chypre est un des 25 état de l'union européenne. Comment peut on discuter de l'adhésion éventuelle d'un pays qui ne reconnaît pas l'Europe des 25 et qui décide unilatéralement que l'Europe ce n'est pas 25 pays mais 24. Ce n'est pas négociable et ce n'est pas acceptable »

Par ailleurs, on pouvait lire sur la profession de foi du candidat Sarkozy : « Je ne vous mentirai pas, je ne vous trahirai pas je ne me déroberai pas, je vous demande votre confiance pour qu'ensemble tout devienne possible ».
Nombre de ses électeurs l'ont pensé sincère : hélas, les promesses électorales de l'UMP n'engagent que ceux qui y croient.
Illustration faite.

Non seulement, Nicolas Sarkozy ne s'est pas interposé face à l'avancée des négociations résultant du sommet de Helsinki de 1999, mais pire encore elles ont été traitées avec une célérité toute particulière sous la présidence française de l'Union Européenne ces 6 derniers mois comme en attestent les volets encore récemment traités.

D'ailleurs, dès juin 2007, un mois seulement après son élection, Nicolas Sarkozy avait déjà renié sa parole puisqu'il ne s'était pas opposé à l'ouverture des volets faite sous la présidence allemande.

A défaut d'être réélu Président en 2012, une carrière d'arracheur de dents semble néanmoins s'offrir à lui.

L. Vittoz

Publié dans Turquie

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Y
Bonsoir, Très heureux de vous retrouver sur la toile. Bonne continuation.YR
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L
<br /> Merci Yann et bonne continuation également pour votre blog que je consulte inlassablement, toujours d'aussi bonne qualité.<br /> <br /> <br />