La Turquie en Europe : un non-sens

Publié le par L. Vittoz

Géographiquement située en Asie Mineure

Les faits sont là : la Turquie n'est européenne ni par sa culture, ni géographiquement selon les continents tels qu'Hérodote les avait défini et qui ont été reconnu comme tels.

L'Europe a pour frontières orientales, l'Oural et les détroits de Bosphore et des Dardanelles : seule la cité stambouliote, l'ancienne Thrace orientale, peut donc se prétendre située en Europe. Elle ne représente cependant que 3% de son territoire.
Les 97% restants du territoire turc, l'Anatolie, étant situés en Asie Mineure.

Une cité stambouliote d'ailleurs chèrement acquise au prix du fer et du sang des européens que les ottomans envahirent et occupèrent pendant des siècles.
Des conquêtes ottomanes qui débouchent à la gabégie des Balkans et à l'indépendance d'un Kosovo volé.

Des frontières européennes repoussées à l'Iran, l'Irak et la Syrie

Elargir l'Union à cette nation, c'est accepter l'idée de repousser nos frontières à l'Iran des ayatollahs, à l'Irak ou la Syrie.
On sait ce qu'il s'y passe.

Repousser nos frontières à ces nations, c'est ouvrir la porte en grand à 70.000.000 de turcs quand la France ne compte elle-même que 64.000.000 d'âmes.

C'est ouvrir la fenêtre à tous les courants migratoires et à toutes les organisations terroristes du Moyen-Orient et du Proche-Orient les plus dangereuses, qui ambitionnent la conquête autrefois avortée de l'Europe occidentale dont fait partie notre nation.

Qui, mis à part les bureaucrates de Bruxelles, oseraient prétendre à ce jour que l'Afghanistan, la Palestine, l'Arabie Saoudite ou le Pakistan, des contrées situées à quelques petites centaines de kilomètres des frontières turques, sont des voisins naturels de notre vieux continent ?

Une laïcité en trompe-l'oeil

On affirme faussement de la Turquie qu'elle est laïque depuis les années en évoquant avec frénésie le nom d'Ataturk.
Celui-ci avait il est vrai émis un certain nombre de principes ayant par exemple abouti à la fermeture de lieux de pélerinage ou à l'interdiction du port du voile dans les administrations et écoles publiques.

L'AKP, parti au pouvoir islamo-conservateur, a d'ailleurs récemment tenter de faire passer une loi autorisant le port du voile à l'université. Preuve de la reconnaissance du pouvoir en l'héritage laïc.

Nul ne mentionne non plus le fait que le Parti Démocrate parvenu au pouvoir dans les années 50 ait aboli la plupart des mesures prises par Ataturk.
Autrement dit, la laïcité selon Ataturk n'a été qu'un feu de paille, une goutte d'eau dans l'histoire de ce pays.

Enfin, la Turquie n'est pas laïque au sens où nous entendons le terme "laïcité" en Europe. Là bas, elle ne se traduit en fin de compte que par une mise sous tutelle de la religion par l'Etat, le culte musulman étant quant à lui, financé publiquement.

On observe d'ailleurs dans ce pays de 70 millions d'habitants peuplé de 95 % de musulmans, que 72 % observent les prescriptions de l'Islam et que 66 % des femmes portent le voile, la burka ou le hijab, dont on ne peut pas dire qu'il constitue l'habillement traditionnel de la femme européenne.

Culturellement non européen : l'Europe selon De Gaulle et Paul Valéry

Nous devrions nous en tenir finalement aux concepts gaulliens de la France ou européens de l'illustre Paul Valéry, poète et philosophe contemporain.
Les deux n'étant ni d'extrême-droite, ni nationalistes, ni réputés islamophobes.

"L'Europe est l'ensemble des régions ayant subi la triple influence de l'héllenisme, de la romanité et du christianisme" - Paul Valéry

"Nous sommes quand même avant tout un peuple européen de race blanche, de culture grecque et latine, et de religion chrétienne" - Charles de Gaulle


L. Vittoz

Publié dans Turquie

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