Comment faire face aux effets destructeurs de la mondialisation ?

Publié le par L. Vittoz

Depuis la chute du mur de Berlin en 1989 et la fin du communisme à l’Est, tous les verrous protecteurs de la souveraineté nationale semblent avoir sauté les uns après les autres.

Le monde est libéré de toute contrainte étatique, économique, sociale et livré aux seules forces du marché via le libre-échangisme mondial. Les organisations internationales chargées de réguler ce marché (OMC, Banque mondiale, FMI, OCDE) ou de régler les conflits politiques (ONU, OTAN) ont échoué. Le libre-échange censé valoriser les intérêts de chacun sur le marché mondial n’est qu’un leurre dans la mesure où la fameuse division internationale du travail ne fonctionne plus.


Les emplois qualifiés se développent aussi dans les pays émergents et les travailleurs peu qualifiés sont aussi en Europe, en particulier avec l’accélération de l’immigration non européenne. La mondialisation fait exploser les schémas traditionnels avec la révolution numérique, les nouvelles technologies et les moyens de communication. Comme, par ailleurs, la concurrence des pays à bas salaire, dépourvus de protection sociale et dont la monnaie est souvent sous-évaluée accélère les délocalisations industrielles, l’Europe est devenue vulnérable.


Bruxelles n’est pas seule responsable. La France s’inscrit dans la même logique d’ouverture des frontières, de suppression des monopoles d’État et des services publics, de concurrence effrénée, d’élargissement de l’Europe, de démantèlement de notre souveraineté.

Deux exemples :


- En 2010, la moitié des achats des usines françaises de Renault devrait provenir de pays à bas coûts.

- Les investisseurs étrangers dont une majorité de fonds de pensions anglo-saxons détiennent en moyenne 45 % du capital des entreprises françaises du CAC 40.

Aussi le Front National prévoit dans son programme des mesures dont l'objectif est de réguler les méfaits de la mondialisation :


- Exiger des entreprises qui délocalisent le remboursement des aides publiques qu’elles ont reçues.

- Réformer le fonctionnement de l’OMC et la procédure de règlement des différends ; défendre au niveau mondial la propriété intellectuelle et les AOC et IGP ;

- Supprimer le monopole de la Commission européenne en matière de négociation des accords commerciaux ou des négociations multilatérales à l’OMC.

- Développer l’intelligence économique pour protéger nos entreprises de tout espionnage, pillage de brevets, d’informations confidentielles, etc.

- Déposer davantage de brevets et favoriser par des mesures fiscales ou autres les investissements directs étrangers en France.

- Conserver une minorité de blocage (l’État ou le conseil d’administration ou les investisseurs institutionnels) dans toutes les entreprises publiques ou privées qui présentent un intérêt stratégique ou industriel et développer l’actionnariat salarié.

- Surveiller les fonds de pension anglo-saxons pour éviter qu’ils déstabilisent notre économie et nos secteurs bancaires et financiers (les fonds spéculatifs qui ont été placés ont été multipliés par cinq en huit ans et représentent plusieurs fois la richesse de la planète). 

- Rétablir la préférence communautaire (quotas, taxes d’effet équivalent, clauses de sauvegarde, droits de douane remboursables...) pour lutter contre le dumping social, fiscal ou environnemental et considérer comme produit européen tout produit dont 50 % au minimum des composants ont été fabriqués en Europe.

Les réponses du Front National aux questions sur l'Europe :
http://frontnational.com/questions/index.php?title=Europe

Publié dans Europe

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article