Louviers : suppressions de postes en perspective chez Guy Dauphin Environnement

Publié le par L. Vittoz

La société Guy Dauphin Environnement (GDE), spécialisée dans la récupération et le traitement des métaux va supprimer 130 postes sur différents sites dont celui de Louviers.
Les autres sites normands sont également dans le viseur : Valognes (Manche), Alençon (Orne), Vire et Rocquencourt (Calvados).

Filiale du néerlandais Ecore, le secrétaire général de la firme en France attribue une double explication à la crise qui secoue l'enseigne GDE : les baisses simultanées de la production des usines où GDE se fournit, et de la vente aux entreprises de l'acier, victimes de la crise qui secoue leur secteur d'activité.

Cette résolution de supprimer 130 postes interviendrait après la cessation préalable de l'embauche d'intérimaires, le non renouvellement des CDD, et la suppression des heures supplémentaires en raison de la baisse de l'activité.

En réalité, les conséquences chiffrées sur l'emploi vont donc bien au delà de ces seules suppressions de poste.

La société GDE et ses salariés sont eux aussi les victimes de l'effet domino de la crise économique actuelle, qui après avoir frappé le secteur automobile a logiquement atteint ses sous-traitants, ainsi que tous les fournisseurs avec lesquels ces derniers travaillent.

Nicolas Sarkozy et le gouvernement en place ont beau nier en bloc toute responsabilité de leur part dans le contexte actuel en évoquant le caractère mondial de la crise, il n'empêche que ce sont bien les dirigeants du pays qui ont participé assidument à la mise en place de politiques, qui elles, sont bien à l'origine de ladite crise.

A défaut de s'estimer directement responsables, au moins pourraient-ils avoir la décence de reconnaître leur implication dans l'origine de la situation actuelle, reconnaître leur échec, leur complicité et donc leur responsabilité indirecte.

Celle qui aboutit aujourd'hui à la mise à la porte de milliers de salariés dans notre pays, générant ainsi des situations dramatiques pour les familles concernées, contrairement au couple présidentiel dont on est assuré qu'il aura un bon repas pour la Saint Sylvestre et qu'il dormira bien au chaud : de moins en moins de français peuvent en dire autant.
On est pourtant pas si sûrs qu'ils aient moins de mérite que le couple Nicolas/Carla.

Les salariés frappés par ces malheureuses conséquences doivent connaître le degré de responsabilité de leurs gouvernants.

Nous les invitons à la plus grande réflexion lorsqu'ils se rendront aux urnes.

L. Vittoz

Publié dans Crise

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